« Je tiens de telles fantaisies murales et mobilières, pour des écritures, à la fois littéraires et musicales » (Robert de Montesquiou, Les Pas effacés)

 

Dandy malgré lui, habité par « la fureur des arrangements décoratifs, des appartements ornés, des installations magnifiques », lorsque l’auteur des Hortensias bleus s’interroge sur les mobiles qui président à l’agencement des formes et la combinaison de couleurs dans ses intérieurs, il n’imagine aucune autre réponse que celle de tisser des récits imaginaires et éminemment intimes.

 

Choisir, chérir et associer des objets, c’est prendre acte de ses désirs et s’écouter. Le magnétisme qu’exerce sur nous le geste de la main sur la matière. L’émotion qui nous saisit lorsqu’on décèle le travail de l’artisan qui apporte parfois, sans le savoir, une beauté pure et brute à l’objet usuel qu’il façonne. Créant alors des formes si évidentes qui instinctivement nous attirent…

 

Et puis, il y a le lointain souvenir de l’enfance qu’évoquent en nous le rotin, la céramique ou le fer forgé. Cette nostalgie du bruissement des feuilles qui traversent les persiennes à l’heure de la sieste, et où, l’odeur de la pinède vient se mêler à celle de la cire sur les meubles, ressurgit en caressant la forme imaginée par le grand designer ou le façonnier anonyme.

 

Astéria c’est aussi, et beaucoup, une invitation au plaisir.